Confiture de Nèfles du Japon

Les nèfles sont cultivées depuis plus de 3 000 ans. L’arbre est originaire d’Iran, d’Asie du Sud-ouest et du sud-est de l’Europe, tout le long des côtes de la mer Noire, de la Bulgarie à la Turquie. Il a été apporté en Angleterre par les Romains et se trouve encore dans de nombreux jardins anglais. C’était un fruit important à l’époque médiévale. Maintenant le néflier du Japon (Eriobotrya japonica Lindl.) est un arbre fruitier méconnu et ses fruits sont assez rares sur les étals des marchés. Pourtant il est utilisé depuis longtemps dans certains pays asiatiques en médecine traditionnelle contre diverses affections.

De notre Nèfle du jardin nous n’utilisons que la pulpe.

Le néflier du Japon (Eriobotrya japonica Lindl.) est un arbre fruitier méconnu et ses fruits sont assez rares sur les étals des marchés. Pourtant il est utilisé depuis longtemps dans certains pays asiatiques en médecine traditionnelle contre diverses affections.

Les Nèfles du Japon contiennent de nombreux minéraux et oligo-éléments (valeur pour 100g de fruit) * :
– potassium 266 mg
– phosphore : 27 mg
– calcium : 16 mg
– magnésium : 13 mg
– sodium : 1 mg
– fer : 0.28 mg
– zinc : 50 µg
– cuivre : 40 µg

Les Nèfles du Japon contiennent aussi de nombreuses vitamines (valeurs pour 100g de fruit) * :
– vitamine A : 27 µg
– vitamine C : 1 mg
– vitamine B1 : 19 µg
– vitamine B2 : 24 µg
– vitamine B3 : 180 µg

Un effet antioxydant puissant

Les fruits et les feuilles d’Eriobotrya japonica sont aussi très riches en composés antioxydants (flavonoïdes, polyphénols, triterpènes) ce qui les rend particulièrement bénéfiques pour la santé humaine.

En effet, les propriétés antioxydantes de cette plante permettent de lutter efficacement contre le stress oxydatif et les dommages causés par les radicaux libres, ces dérivés oxygénés hautement réactifs et toxiques. À tel point qu’en 2010, une étude chinoise a classé le néflier du Japon en seconde position sur 56 plantes antioxydantes utilisées en médecine traditionnelle. La teneur en polyphénols totaux de la nèfle du Japon est supérieure à la teneur moyenne contenue dans les fruits qui est de 65,34 mg pour 100 g.

Cet effet protecteur est d’autant plus important que le stress oxydatif est impliqué dans la survenue de certaines maladies et dans le processus du vieillissement cellulaire. A ce titre, les extraits d’Eriobotrya japonica aident le corps à détoxifier les cellules de la peau et ont des propriétés réparatrices et cicatrisantes.

Ainsi, cette plante pourrait servir en tant que soin anti-âge afin d’obtenir une peau à l’aspect plus jeune et revitalisé. Différents composés isolés de feuilles d’Eriobotrya japonica ont présenté une activité anti-âge élevée en stimulant la production de collagène et d’acide hyaluronique, comme le rapporte une étude scientifique de 2017.

Une aide pour le système immunitaire

Eriobotrya japonica est idéale pour soigner tous les maux de l’hiver : rhume, toux, grippe, bronchite chronique et autres virus. En effet, de par ses propriétés antioxydantes, sa forte teneur en minéraux et vitamines, cette plante exerce des propriétés immunomodulatrices, renforce le système immunitaire, et possède des propriétés antivirales et antimicrobiennes. Cet arbre aide aussi à lutter contre les polluants ou radiations.

Ainsi le néflier peut contribuer à renforcer les défenses naturelles de l’organisme afin de combattre maladies et infections.

Un effet anti-inflammatoire en laboratoire

L’inflammation, lorsqu’elle est chronique, entraîne des dysfonctionnements immunitaires et métaboliques en cascade, favorisant de nombreuses maladies. Sa richesse en composants phytochimiques, en particulier en acide ursolique, permet à Eriobotrya japonica d’agir comme un puissant anti-inflammatoire.

À ce titre, il a été rapporté que des extraits de feuilles de cet arbre inhibent, de manière dose-dépendante, la production de cytokines pro-inflammatoires.

De manière similaire, il a été montré dans une étude scientifique japonaise de 2010 que l’extrait d’Eriobotrya japonica a une action anti-inflammatoire dose-dépendante, in vitro, sur une lignée de macrophages en culture, stimulée avec une toxine induisant l’inflammation (LPS). En effet, les chercheurs ont observé au cours de cette étude une réduction de la sécrétion de médiateurs pro-inflammatoires (PGE2, NO).

De manière intéressante une étude tunisienne de 2015, publiée dans la revue African health sciences, a montré qu’une fraction enrichie en flavonoïdes extraite de feuilles d’Eriobotrya japonica exerce une action inhibitrice sur l’enzyme pro-inflammatoire humaine, phospholipase A2.

En outre, trois composés bioactifs triterpènes d’Eriobotrya japonica ont une action inhibitrice significative sur une autre cible thérapeutique de maladies inflammatoires, la phosphodiesterase-4D (PDE4D).

Un intérêt en prévention du diabète ?

Du fait de son usage traditionnel contre le diabète, des équipes de recherche s’intéressent au rôle d’extraits d’Eriobotrya japonica dans la prévention et le traitement du diabète.

Une étude italienne de 1991 a mis en évidence l’effet hypoglycémiant d’un extrait alcoolique d’Eriobotrya japonica contenant des sesquiterpènes glycosidés ainsi que de triterpénoïdes isolés sur des rats normaux et diabétiques.

De manière similaire, il a été montré, par des chercheurs chinois, qu’un sesquiterpène glycosidé naturel isolé des feuilles d’Eriobotrya japonica permet de réduire significativement les niveaux de glucose sanguins de souris diabétiques.

D’autres études ont montré que des extraits d’Eriobotrya japonica contiennent de puissants antioxydants (triterpènes et flavonoïdes) qui réduisent les niveaux de sucre sanguin. Ces composés, comme l’acide corosolique, retrouvés dans le thé de feuilles de néflier du Japon sont capables de réguler les niveaux d’insuline et de glucose, ce qui aide à protéger contre le diabète.

Une étude jordanienne de 2009 publiée dans la revue Journal of Ethnopharmacology a isolé et identifié d’Eriobotrya japonica une flavolignane, la cinchonaine Ib, capabable, in vitro et chez l’animal, de stimuler la sécrétion d’insuline.

Un éventuel allié du système cardiovasculaire

Dans un modèle animal d’obésité, une étude taïwannaise de 2013 parue dans la revue Molecules a démontré qu’un extrait d’Eriobotrya japonica présente des effets bénéfiques sur la résistance à l’insuline et pour réduire les niveaux plasmatiques de triglycérides.

Dans un modèle murin expérimental de dyslipidémie et de résistance à l’insuline induit par une diète riche en graisses, l’acide tormentique, composé terpénoïque d’Eriobotrya japonica en supplémentation orale a confirmé son potentiel dans la correction de ces troubles métaboliques.

Après huit semaines d’une alimentation supplémentée avec des extraits de feuilles d’Eriobotrya japonica, des rats de laboratoire spontanément hypertendus ont présenté une diminution de l’hypertrophie cardiaque. Ces effets cardioprotecteurs du néflier ont également été obseervés in vitro.

Ainsi, en réduisant la tension et la pression sur les vaisseaux sanguins et les artères, les extraits du néflier, tout comme le potassium, à l’effet vasodilateur, sont capable d’abaisser la tension artérielle et de protéger la santé cardiaque, du moins chez l’animal. A confirmer chez l’homme.

Un potentiel protecteur pour le foie

La forte concentration de polyphénols antioxydants dans les feuilles et les fruits du néflier en font un excellent supplément pour protéger le foie contre les attaques naturelles quotidiennes (oxydation, toxicité, dommages, etc.). Un modèle d’étude impliquant une intoxication médicamenteuse chez des animaux de laboratoire en apporte la démonstration.

Par ailleurs, dans un modèle cellulaire de stéatose hépatique non alcoolique, une étude de 2018 a démontré clairement qu’un sesquiterpène glycosidé (SG1) naturel isolé des feuilles d’Eriobotrya japonica réduit significativement les taux de lipides (cholestérol total, triglycérides et acides gras) ainsi que le stress oxydatif.

Une autre étude de 2018 a permis de rendre compte également de l’effet hépatoprotecteur d’un extrait de feuilles d’Eriobotrya japonica contre la toxicité induite par le tétrachlorométhane chez le rat.

Une possible action sur le cancer

Il n’a pas fallu très longtemps pour que la communauté scientifique s’intéresse au potentiel anticancéreux du néflier. En effet, de nombreuses études sont menées sur l’effet d’Eriobotrya japonica sur le cancer, notamment grâce à son effet antioxydant puissant.

De fait, il a été rapporté que les polyphénols de ce fruit exercent une action cytotoxique notable sur des cellules humaines de tumeurs orales. De même les triterpènes de cette plante auraient une action antitumorale chez l’animal.

Une étude publiée en 2006 par des chercheurs coréens, conclut que la nèfle réduit la prolifération de différentes lignées de cellules cancéreuses. Des résultats similaires ont également été observés sur des lignées cancéreuses de la leucémie. Ils indiquent notamment que la plante stimule l’apoptose de ces cellules cancéreuses, notamment par un dérivé de l’acide tormentique, composé triterpène présent dans la feuille du néflier du Japon.

Dans une autre étude, l’acide ursolique, isolé chez cette plante, inhibait significativement, in vitro, la croissance de cellules cancéreuses humaines de leucémie et d’une lignée de cellules cancéreuses multirésistantes du côlon.

Parue en 2009 dans la revue Nutrition research and practise, une étude a révélé des résultats favorables pour l’utilisation de la nèfle dans la prévention du cancer de sein. En effet, les chercheurs ont conclu que la nèfle pourrait diminuer la prolifération de cellules cancéreuses au sein de tissus humains mammaires. Les auteurs de cette étude suggèrent que des extraits de la nèfle pourraient être un agent chimiopréventif contre ce type de cancers.

Ces études montrent clairement l’action antiproliférative des composés bioactifs du néflier du Japon et mettent en évidence qu’une alimentation riche en Eriobotrya japonica pourrait être associée à une réduction significative du risque de développement de certains cancers.

Cette conclusion est également partagée dans une autre étude publiée en 2011 dans la revue Archives of Pharmacal Research. Dans cette publication, les chercheurs présentent le mécanisme d’action de la nèfle et son action antimétastasique. Il apparaît alors que les deux composés actifs l’acide ursolique et l’acide 2α-hydroxyursolique, isolés de l’extrait de feuilles d’Eriobotrya japonica inhibent significativement, in vitro, l’activité de deux métalloprotéases MMP-2 et MMP-9, bien connues pour leur contribution à l’invasion et la progression tumorale.

Une action sur le système digestif et la perte de poids

Eriobotrya japonica possède des propriétés anti-inflammatoires, antibactériennes, antivirales, anti-parasitaires et antiseptiques. Son fruit ou une décoction de ses feuilles (thé) permet de prévenir, et même de soigner les infections et inflammations de la flore intestinale. De plus, elle pourrait prévenir les lésions gastriques comme le révèle une étude chez l’amimal.

Ainsi, Eriobotrya japonica est idéale pour calmer les brûlures d’estomac, pour lutter contre les problèmes de digestion et les maux intestinaux (ballonements, diarrhée, indigestions, nausées, vomissements, reflux gastriques, etc.). Sa richesse en fibres alimentaires assure le bon fonctionnement de l’appareil digestif en équilibrant et régulant le transit intestinal et en apaisant les voies gastro-intestinales. Il constitue ainsi un antispasmodique particulièrement efficace. Son fruit agit comme un dépurateur pour l’organisme. Les fibres procurent en outre un état de satiété.

Un rôle intéressant dans la santé osseuse

L’ostéoporose est un problème majeur pour de nombreuses personnes, en particulier chez les personnes âgées et les femmes ménopausées. Pour lutter contre cette problématique liée à l’âge, des chercheurs japonais se sont intéressés à l’intérêt d’Eriobotrya japonica pour la santé osseuse en utilisant un modèle de souris ovariectomisées.

Parues en 2014 dans la revue Journal of agricultural and food chemistry, leurs conclusions ont révélé que l’utilisation in vitro et in vivo d’extraits de feuilles d’Eriobotrya japonica permettait à la fois de stimuler les ostéoblastes impliqués dans la formation osseuse, et à la fois d’inhiber les la différenciation des ostéoclastes à l’origine de la résorption osseuse. Le principe actif identifié par les chercheurs, responsable de ces effets bénéfiques est là encore l’acide ursolique.

Par conséquent, Eriobotrya japonica pourrait permettre de préserver le capital osseux en luttant contre les effets liés à l’âge. Ces conclusions laissent entrevoir également des perspectives intéressantes pour la prévention de l’ostéoporose.